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Analyses Footballistiques

29ème journée de Ligue 2 : Dijon 3-1 FC Nantes, amateurs de football s’abstenir !

Publié le 26 Mars 2013

Préambule :

Quelle surprise au coup d’envoi du match entre Dijon et Nantes ! On aurait cru que Philippe Candeloro allait débuter ce match.

Une averse de grêle avait beau avoir empiré les conditions de jeu, toujours est-il que le coup d’envoi était maintenu. Cette averse de grêle a eu lieu en soirée bien avant le coup d’envoi mais comme les jardiniers n’ont rien tenté pour enlever les grêlons, l’arbitre pouvait annuler le match au dernier moment. Mais ça le diffuseur, il n’aime pas. Cela bouleverse sa petite vie et son programme TV. Et puis la LFP a peur des réactions des supporters présents au stade à qui on dit de rentrer chez soi au dernier moment. Il y a très souvent des échauffourées dues aux mécontentement.

 

En guise d’introduction aux sublimes conditions climatiques, voici quelques réactions de téléspectateurs devant Eurosport relevées sur les réseaux sociaux pendant le match :

« Terrain pourri ».

« Conditions de jeu ignobles, impossible de jouer ».

« Techniquement on ne peut rien faire, cela ressemble à du billard ».

« Avantage d’un terrain pareil : clairement dijonnais. Ca nivelle les différences techniques des équipes assez rapidement. Ca évite les contre-attaques fulgurantes, atout nantais cette saison ».

« Les 4 buts sont improbables sur un terrain correct »

Concernant le dernier point sur les buts, voici le descriptif des buts réalisé par un suiveur des FCN Anonymous sur le post du compte-rendu du match. Il a été complété par d’autres suiveurs et validé à la vue des images. Voici son analyse des buts :

« Sur un terrain quelconque praticable, aucun but n’aurait été marqué :

  1. Le but nantais : passe en retrait du dijonnais ratée à cause du terrain. Ballon ralenti. Aristeguieta à l’affut en profite.
  2. Le 1er but dijonnais : Tir dont la trajectoire est complètement improbable. Le terrain gelé et détrempé permet cela.
  3. Le 2ème but dijonnais : corner. Le ballon n’est pas placé dans l’arc de cercle. Le terrain est difficile et le joueur a donc avancé le ballon pour pouvoir le tirer correctement. Où va-t’on ? L’arbitre aurait pu vérifier l’emplacement du ballon. Si M. Chapron avait forcé le dijonnais a placé le ballon dans l’arc de cercle, ce dernier aurait sûrement eu plus de mal à mettre le ballon dans la surface. Il aurait sûrement joué court le corner (ou à la rémoise). M. Chapron a voulu maintenir le match au détriment du respect des règles. Avant de penser à la vidéo cela serait bien d’acheter des yeux aux arbitres ou leur faire réviser les règles du jeu…
  4. Le 3ème but dijonnais : au départ de l’action, les nantais essayent de partir en contre-attaque. Le terrain est dangereux, les déplacements et les courses sont très lents. Un nantais fait une passe à Eudeline, trop dans son dos. Eudeline revient prudemment sur ses pas pour empêcher le ballon de sortir. Il réalise un difficile tacle glissé, le ballon fusait et il sauve la touche. Le ballon reste dans l’aire de jeu mais Cissokho est trop court pour reprendre ce ballon. Le dijonnais qui ne réalisait pas forcément de pressing n’a plus qu’à récupérer le ballon resté en jeu. Perte de balle complètement évitable sur un terrain praticable. »

Nous pouvons rajouter concernant l’un des buts encaissés par le FC Nantes, le 2ème but précisément, qu’il y a une faute sur Pancrate au départ de l’action qui amène au corner dijonnais. Ce sont les propos de Rémy Riou lors de l’émission fous de foot du 21 mars 2013.

Revenons également sur un autre fait de jeu : l’expulsion de M. Der Zakarian par M. Chapron.

Un joueur dijonnais réalise un tacle très dangereux sur Trébel. M. Chapron siffle faute mais ne sort pas de carton. Der Zakarian s’énerve et à raison car 1 heure plus tôt Bessat est sorti sur blessure.

M. Chapron et la pédagogie : zéro ! Les arbitres ne protègent donc pas les joueurs. A quoi cela sert de nous bassiner des jours entiers avec le tacle impressionnant d’Eysseric sur Clément ? Il faut attendre qu’il y ait une réelle blessure pour que les arbitres sévissent. Et la prévention ? Inexistante.

M. Chapron prend une très mauvaise décision sur ce coup. Encore une fois on peut expliquer ce laxisme flagrant des arbitres F1 en L2 du fait qu’ils ne soient pas notés. La L2 c’est le Club Med, idéal pour se relaxer entre 2 matchs de L1 bien plus tendus.

Der Zakarian est donc convoqué le 12 avril pour son comportement lors du match contre Dijon. L’un de ses joueurs est agressé. Sa réaction est légitime. Et bien on va le punir. Les arbitres restent pour la plupart des « superstars » intouchables. L’entraîneur nantais risque donc d’être suspendu pour le match qui suit la convocation, c'est-à-dire pour la réception d’Auxerre le 20 avril, date anniversaire du FC Nantes ! La LFP calcule bien ses coups pour gâcher la fête. Attendre un mois pour discuter du cas Der Zakarian…no comment.

Autre fait remarquable qui a entaché l’avant-match de Dijon-Nantes : l’absence de Djordjevic.

Le sélectionneur de la Serbie voulait que Djordjevic rejoigne le groupe sélectionné pour préparer le match contre la Croatie du vendredi 22 mars. Le FCN a demandé à la fédération serbe une dérogation (à vérifier) pour pouvoir utiliser le joueur jusqu’à lundi soir afin qu’il puisse participer à la rencontre contre Dijon. Gakpé et Aristeguieta ont reçu des dérogations pour rester et jouer le match contre Dijon.

Malheureusement, suite à un précédent contentieux entre le FCN et  la fédération serbe (à vérifier),  celle-ci a refusé de laisser son joueur à la disposition du club pour son match contre Dijon.

Le FCN s’est donc retrouvé pris de court et a demandé dans l’urgence au diffuseur, Eurosport, d’avancer le match, sûrement au dimanche (à vérifier). Demande refusée, nous en avons pris l’habitude avec le FCN. Plabennec, Moulins et Lens ont le pouvoir de faire changer les choses, pas le FCN qui n’a aucun pouvoir auprès des instances. A se demander qui est octuple champion de France parmi tous ces clubs…Lobbying zéro.

Le plus frustrant c’était d’entendre sur Eurosport le consultant Steve Savidan au sujet de l’absence de Djordjevic :

« Surprise : Djordjevic n’est pas dans le groupe ça peut lui faire du bien ».

Est-il vraiment ignorant ou avait-il des consignes du diffuseur pour ne pas parler de la polémique ?

Il a également déclaré pendant le match : « Pancrate réalise sa meilleure saison ».

Nous avons envie de conclure qu’il ne suit pas du tout le FCN pour sortir 2 bêtises pareilles…

L’absence de Djordjevic pour cause de diffusion TV le lundi rappelle une nouvelle fois que le FC Nantes est bien le club le plus lésé de la L2 sur le plan de la programmation TV (voir article précédent sur le calendrier hivernal du FC Nantes). Sportivement il est clairement affaibli par les choix du diffuseur, beIn et Eurosport confondus. Le club n’est jamais consulté, son calendrier est le plus modifié et il y a donc des dommages collatéraux.

Un autre fait marquant était la titularisation de Madouni. Malgré l’enchainement des mauvaises performances, Der Zakarian continue de lui faire confiance. Il est plus ou moins impliqué sur les 3 buts dijonnais, surtout sur le 2ème ou malgré sa grande taille il se fait battre en duel aérien par un dijonnais qui ne saute même pas. Sur les 2 autres buts, sa responsabilité est moindre car l’état du terrain change la donne.

Il est difficile de comprendre pourquoi Der Zakarian s’entête à le laisser titulaire alors que des solutions existent quand Cichero est absent. Il existe deux solutions : Deaux peut redescendre en défense centrale et Keita/Touré/Trébel peut rentrer dans l’entrejeu. Il peut sinon faire appel à des jeunes comme Djidji ou Le Sourne dont le travail en CFA 2 est remarquable. Madouni est un meneur, important dans le vestiaire comme l’était Wiltord. Il faut le laisser dans le groupe mais sa titularisation ne doit plus être une obligation. On reconnaît l’une des tares du FC Nantes : la concurrence ne s’active pas quand elle est nécessaire.

Il faut aussi remonter à la source du problème « Madouni ». S’il joue c’est que le titulaire habituel, Cichero ou Djilobodji est suspendu ou blessé. Depuis le début de saison, Madouni a surtout joué à cause des suspensions de Cichero. Le vénézuélien est très souvent sanctionné. Déjà une dizaine de cartons jaunes cette saison alors que Djilobodji en est à seulement 2. Djilobodji a même joué plus de matchs que Cichero depuis août.

S’attaquer « seulement » à Madouni c’est un peu facile. Il y a plusieurs responsables dans l’histoire. Et l’un d’eux est Cichero. Il a connu une mauvaise passe de plusieurs matchs qui lui a fait prendre des avertissements bêtes. Et n’oublions pas qu’il a été sanctionné contre Caen d’un carton jaune pour avoir retiré son maillot lors de la célébration de son but. A cause de ce 3ème carton jaune en moins de 10 matchs, il avait manqué le match contre Nîmes à domicile, défaite 2 buts à 1 avec encore une fois un Madouni impliqué sur les 2 buts nîmois


BONUS

Un petit complément pour ceux qui continuent de nier que le FC Nantes est désavantagé sur des terrains difficiles par rapport à la majorité des équipes.

Si on regarde de plus près les contre-performances du FC Nantes cette saison, beaucoup se sont produites sur des terrains très difficiles. Nous occultons les faits de jeu majeurs (arbitrage, contenu collectif…) pour ne pas tout superposer. Nous tenons compte juste du paramètre « qualité du terrain ».

J6 : défaite à Arles (terrain pourri pratiquement toute l’année, niveau National-CFA).

J10 : défaite à Ajaccio (bourbier corse classique, niveau CFA).

J19 : nul à Sedan (terrain gelé).

J20 : défaite contre Nîmes (terrain arrosé pour préserver la pelouse pour le match de rugby du lendemain, multiples glissades).

J21 : nul à Laval (neige, terrain gelé).

16èmes coupe de France : Epinal (terrain gelé).

J25 : défaite à Guingamp (terrain gelé proche du bourbier).

J29 : défaite à Dijon (terrain détrempé, averses de grêle).

Beaucoup de points ont bien été perdus sur des terrains indignes du football. Alors oui on va encore sortir le fameux « le terrain est le même pour les deux équipes » mais le FCN joue REGULIEREMENT à l’entraînement et à domicile sur des terrains de qualité. Le FC Nantes a fait sa renommée grâce au jeu à la nantaise qui n’est pas praticable sur des bourbiers. Sur un terrain difficile, la technique et la rapidité, points forts du jeu à la nataise, sont annihilées. Des équipes plus faibles techniquement mais plus fortes physiquement peuvent ainsi rivaliser avec n’importe qui, peu importe le standing de l’adversaire.

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