Le FCN jouait hier son premier match de Gala contre Paris. Ce mot n'est pas galvaudé... Outre l'affiche, rarement la Beaujoire n'a vu autant de millions et de stars sur un terrain. Il faut dire que ceci constituait un événement, un choc thermique, un décalage... l'ancien ennemi, concurrent, adversaire enfin retrouvé après 4 ans de purgatoire, pendant que votre meilleur ennemi a gagné au Loto et possède trois Yachts.
Paris avait la pression et la ligne offensive avait de quoi faire peur avec un 4-3-3 alignant Cavani, Zlatan et Lavezzi.... du lourd... trop lourd. Zlatan se transformant en un redoutable 9 et demi... nonchalant, énervant et il faut le dire : facile.
Coté nantais prudence était de mise avec un 5-3-2 maintenant classique (tristement ?). La réelle nouveauté était la titularisation de Bedoya au poste d'ailier droit. Celui-ci s'est montré très convainquant pour un premier match à la Beaujoire, déployant un très gros volume de jeu.
Au rayon des avant-postes : peu de choses à se mettre sous la dent. Difficile de faire briller les attaquants bien muselés par Silva et Alex mais surtout un milieu de terrain compact à trois joueurs centraux, très gênant dans la relance. Le danger viendra de Bessat sur une passe caviar de Bedoya (41eme?), de Cichero sur une reprise acrobatique (44ème) et Bedoya de la tête (60ème?). Aurait-il fallu laisser une seule pointe et densifier le milieu de terrain ? Chacun se fera son avis.
Le but Parisien aura le mérite de lâcher les nantais décomplexés après un début de match trop timide. Un retour au 4-4-2 avec les entrées successives de N'koudou Aristigueta et Pancrate, donneront un meilleur visage aux nantais plus entreprenant mais relativement stériles.
Ce match accouche d'un paradoxe. Autant d'occasions de but de chaque côté malgré la domination technique parisienne et une possession de balle de 56%. Sur cette base nous pouvons donc affirmer que Nantes a bien rivalisé avec son ennemi d'hier, faisant oublier le fossé économique entre les deux clubs.
L'effectif Nantais composé à 80% du groupe ligue 2 avec seulement Bedoya et Vizcarondo en plus, a fait aussi bien que le Qatar... aussi bien sur le papier mais avec peut-être moins de flamboyance et d'assurance.
On notera l'insistance de MDZ avec le jeune Nkoudou qui semble être le coup de cœur de l'été et donc un joueur à suivre. On peut imaginer que Cissokho aura du mal à retrouver sa place de titulaire au vu de la superbe prestation de Bedoya, meilleur nantais hier soir. Bienvenue en ligue 1, avec son lot de concurrences… Espérons que tout le groupe soit tiré vers le haut pour ce qui fut le meilleur match de ce début de saison en Ligue 1.
L'avenir : Nantes est virtuellement bon dernier après trois journées même si des recours auront lieu cette semaine. Il faut maintenant se servir de toutes les choses positives de ce match et se tourner vers les adversaires directs pour la montée. À savoir Reims et Sochaux, qui ne seront pas forcément plus faciles à aborder, le poids des millions en moins. Plus que jamais nous pouvons être fier de notre équipe mais les points devront tomber rapidement sous peine de se mettre tout de suite dans le mauvais wagon.
Bonus :
Mention spéciale à la tribune Loire et au public de la Beaujoire, qui a offert un visage magnifique à la France du football, et qui a démontré à quel point Nantes n'avait rien perdu de ses lettres de noblesses.
Ultime hommage magnifique à Jean-Vincent, une minute de silence parfaitement respectée à sa mémoire. Comme un symbole.
"1943" un passé et une âme mais surtout un présent, contre un club devenu riche mais bien terne. À l'image de son parcage visiteur frôlant le ridicule. Le PSG ça brille mais sans passion... assurément.