Préambule :
En 25 journées de Ligue 2 :
- sur les 4 défaites du FC Nantes, seule celle contre Nîmes à domicile n’a rien à voir avec un arbitrage calamiteux (voir les articles précédents qui démontrent cela).
- sur les 12 victoires du FC Nantes, 2 victoires ont été facilitées par un arbitrage litigieux et favorable (Monaco et Auxerre).
Faits de jeu majeurs lors de Guingamp-Nantes :
Propos tenus par les commentateurs de beIN en début de match : « pelouse catastrophique […] pas vu cela depuis une dizaine d’années ».
Plusieurs fois au cours du match, les commentateurs souligneront l’état désastreux de la pelouse sur l’un des côtés du terrain.
C’est sur cette pelouse que Guingamp produit son soi-disant beau jeu…
1ère : Premier coup franc (dangereux en plus) pour Guingamp. Faute imaginaire. Le joueur tombe tout seul et touche le ballon de la main exprès. L’arbitre ne veut pas siffler une main du guingampais et est obligé de siffler faute du nantais.
38ème : Faute de Touré, coup franc dangereux. Il met ses mains sur les épaules du guingampais qui en rajoute immédiatement.
39ème : Pereira marche sur Djordjevic sur une contre-attaque : pas de faute. Djordjevic sort du terrain pour être soigné.
41ème : Djordjevic revient sur le terrain. L’arbitre siffle aussitôt une « légère » faute du serbe sur…Pereira !
42ème : Encore un coup franc dangereux « donné » pour Guingamp. Au moindre contact, similaire à ce qu’on peut voir au basketball, les guingampais tombent par terre pour obtenir des coups francs. Bizarre pour une équipe qui joue au ballon soi-disant.
45ème : Duel épaule contre épaule entre Deaux et un guingampais, le guingampais s'accroche à Deaux puis tombe et l'arbitre donne faute pour Guingamp. Encore un coup franc donné.
58ème : Faute sur Pancrate en train de faire un « une-deux ». L’arbitre laisse jouer alors que l’avantage n’existe pas du tout.
62ème : Faute de Djordjevic sur Imbula qui s’énerve et met une gifle au serbe. Le geste est là, l’intention aussi. L’arbitre sort un carton jaune aux 2 joueurs : Filip pour la faute et Imbula pour avoir frappé au visage le joueur. La règle c’est carton rouge !
68ème : Entrée de Fauré. Gourvennec fait rentrer un buteur pour faire la différence. Si Imbula avait été expulsé quelques minutes auparavant, ce changement n’aurait peut être pas eu lieu…
70ème : But de Fauré sur son premier ballon. Coaching gagnant pour ceux qui ont déjà oublié la non-expulsion d’Imbula.
71ème : Veigneau récupère la balle devant un guingampais qui simule une faute. L’arbitre assistant qui est très proche de l’action ne lève pas son drapeau mais l’arbitre central siffle quand même faute.
73ème : Faute sur Bessat qui commence en dehors de la surface et qui se finit à l’intérieur. D’après la règle (la vraie, pas celle des idées reçues) c’est pénalty. Comme Bessat ne s’écroule pas en en rajoutant comme le font tous les joueurs classiques, M. Gautier est une fois de plus indulgent et ne siffle pas de pénalty.
76ème : Percée de Veigneau dans l’axe, il est rattrapé devant la surface de réparation par Imbula qui le tacle par derrière. Imbula déjà averti, ne prend pas de 2ème carton jaune synonyme d’expulsion. Guingamp finit à 11 le match et on se demande encore comment c’est possible.
83ème : Sur une attaque guingampaise, Fauré, hors-jeu sur un centre (des téléspectateurs l'ont signalé pendant le match, et en conférence de presse à la Jonelière le jeudi 21 février Der Zakarian a affirmé la même chose "après avoir revu le match trois fois") réussit à obtenir un corner. Le corner est joué rapidement et Yatabaré marque le second but guingampais.
89ème : Diallo reste au sol on ne sait pas pourquoi. Ou bien si on le sait. Guingamp mène enfin au score et se met à gagner du temps avec de l’antijeu, chose que les nantais n’ont jamais fait pendant qu’ils étaient devant au score et même au moment de l’égalisation.
91ème : Coup franc pour Nantes. L’arbitre siffle une faute offensive nantaise sur celui-ci, on ne sait toujours pas de qui. Les guingampais continuent de tomber comme des joueurs en mousse.
92ème : Riou joue un 6 mètres rapidement, l’arbitre l’arrête. D’après les images de beIN on voit Riou jouer rapidement le 6 mètres côté droit, puis il y a un gros plan sur l'arbitre qui siffle, ensuite on nous montre un ralenti d'une action précédente et lorsqu'on revient au direct, Riou vient d'effectuer le 6 mètres…côté gauche.
Arbitrage très tatillon jusqu’au bout. Cela permet surtout à Guingamp de se replacer et de casser le rythme.
Bilan :
Une défaite très frustrante. Si on regarde la composition et la tactique du FCN, on pouvait a priori s’attendre au pire. Comment rivaliser face à l’équipe qui a (soi disant) le plus beau jeu de Ligue 2 avec 5 défenseurs et 2 milieux défensifs au coup d’envoi ? Le FCN allait au Roudourou pour jouer le match nul 0 à 0 ou bien réaliser par miracle un hold-up grâce aux coups de pied arrêtés. C’est vraiment « jouer petits bras » pour une équipe qui joue la montée. Guingamp est un concurrent direct et ce n’est pas comme cela que le FCN peut espérer écarter des concurrents à la montée.
Ce raisonnement était valable avant le match. Les forces en présence permettaient de penser cela. Maintenant la loi du terrain est bien différente et nous en avons eu la preuve samedi après-midi.
Malgré une frilosité apparente le FCN a réussi sur un coup du sort (faute de main de Samassa sur un centre tir de Cissokho) à ouvrir la marque très tôt dans le match (9ème minute de jeu). Chose inespérée ! Cela a contribué à voir les nantais subir davantage et à attendre les guingampais. De plus, les guingampais manquaient de justesse en 1ère mi-temps. Des hommes forts comme Giresse n’étaient pas au rendez-vous. L’accident était en train de se produire. A la mi-temps, Guingamp domine mais ne concrétise pas, le FCN est toujours devant. Cependant quelques minutes avant la mi-temps, l’arbitrage de M. Gautier se dégrade vraiment. Il commence à prendre de mauvaises décisions et de manière unilatérale : dans le sens de Guingamp.
Au retour des vestiaires, Guingamp a toujours de bonnes intentions mais cela reste stérile. Il y a toujours un nantais pour retirer un ballon ou contrer une frappe. Le temps passe nous sommes déjà à l’heure de jeu, le hold-up se profile.
Et alors surgit l’un des premiers tournants du match. Sur une altercation entre Djordjevic et Imbula, le guingampais perd son sang froid après une faute du serbe et le gifle devant l’arbitre. L’arbitre distribue un carton jaune à Djordjevic pour sa faute au préalable. M. Gautier sanctionne Imbula pour son geste au visage du serbe et lui donne un carton…jaune. La règle n’est pas appliquée. Le geste d’Imbula vaut un carton rouge. Il s’est fait justice lui-même et a porté atteinte au visage d’un joueur sous les yeux de l’arbitre. M. Gautier fait preuve d’une indulgence affligeante. Et ce n’est pas fini.
Pourquoi est-ce un premier tournant dans ce match ? Et bien l’auteur du but égalisateur et à l’origine du 2ème but est Cédric Fauré, rentré quelques minutes après l’altercation entre Imbula et Djordjevic. Si Imbula avait été expulsé, nous pouvons légitimement remettre en question la rentrée de Fauré. Gourvennec aurait sûrement changé ses plans à 10 contre 11. Le FC Nantes également. Pas certain qu’il rentre Fauré après l’expulsion d’un milieu de terrain. Nous ne le saurons jamais mais cette erreur majeure d’arbitrage fausse le match à 30 minutes de son terme ! Guingamp continue de pousser à 11 contre 11 alors qu’ils devraient jouer à 10 contre 11.
Et comme cela ne suffisait pas à M. Gautier de se faire remarquer, il a continué sur sa lancée d’indulgence envers Guingamp. Il a clairement protégé les guingampais.
En l’espace d’environ 5 minutes (de la 71ème à la 76ème), il a pris 3 décisions contestables, toutes en défaveur du FC Nantes. Il a tout d’abord déjugé son arbitre assistant à tort en sifflant une faute inexistante de Veigneau. Puis, il n’a pas sifflé un pénalty pour le FC Nantes suite à une incursion de Bessat qui a été bousculé à l’extérieur de la surface mais qui est resté debout et qui a finalement perdu le ballon dans la surface à cause du déséquilibre antérieur (on revient à la faute normalement, avantage non profitable). Et enfin, suite à une percée de Veigneau plein axe, il n’a pas (une nouvelle fois) expulsé Imbula auteur d’un tacle par derrière pour rattraper le joueur nantais. Cela méritait un second carton jaune synonyme d’expulsion. M. Gautier savait qu’il était déjà averti il n’a pas appliqué la règle pour encore une fois protéger Guingamp. Tous ces faits se produisent alors que le score est de 1-1. Avec un arbitrage plus neutre, on peut remettre en question le score final de 2-1 pour Guingamp. Guingamp à 10 avec un pénalty pour le FCN juste après l’égalisation guingampaise, cela commencerait franchement à sentir mauvais pour les costarmoricains. Finalement, le scénario des 30 dernières minutes du match a totalement été conditionné par l’arbitre central. Aussitôt devant au score, les guingampais ont arrêté de jouer de manière illicite. Ils gagnaient du temps à la moindre occasion. Ils tombaient par terre constamment. L’arbitre sifflait faute sur faute contre le FC Nantes alors que la plupart étaient imaginaires. Le temps additionnel de 4 minutes n’a servi à rien car les guingampais l’ont pourri en grande partie. Ce qui est frappant c’est qu’à 0-1 ou 1-1, nous ne voyions aucun nantais jouer l’antijeu, gagner du temps, simuler des fautes. Voilà le fléau de ce football. Les équipes naïves comme le FC Nantes sont punies par leur côté « fair-play » et par leur volonté de jouer au football sans tricher. Et les arbitres sont mal formés et n’appliquent pas les règles du football, ils permettent aux tricheurs d’imposer un nouveau style de football incompatible avec la mentalité du FC Nantes.
Ce match était donc A PRIORI perdu d’avance d’un point de vue tactique. Mais A POSTERIORI il y a de quoi être frustré car la défaite est loin d’être méritée et logique au vu du contenu du match. Le FCN a plutôt été solide et même s’il était absent offensivement il a, à la régulière, retenu les assauts de guingampais maladroits et pas vraiment joueurs. Guingamp a marqué 2 buts, l’un par un joueur qui n’aurait peut être jamais dû rentrer sur le terrain et un autre, amené par ce même joueur, entaché d’un hors-jeu sur l’action qui amène au corner. Cela aurait été moins frustrant de perdre 2-1 ou 3-1 avec des buts marqués par une équipe joueuse qui n’a pas besoin de coups de pouce des arbitres pour s’en sortir. Il ne faut pas se voiler la face, les dernières victoires guingampaises se sont dessinées en fin de match et sur des coups de pied arrêté, pas sur du beau jeu. Et quand Guingamp est arbitré de manière neutre cela finit par une contre performance, comme contre Châteauroux où ils en ont pris 3 (24ème journée).
Tout comme Arles, Guingamp aura donc « volé » des points au FC Nantes à l’aller et au retour. Le match aller ressemblait déjà étrangement à ce match retour. Gakpé avait ouvert la marque dès la 2ème minute et le FC Nantes avait arrêté de jouer. Pendant la 1ère mi-temps tout le monde s’accordait à dire que Guingamp était mené mais que cela ne reflétait pas les 45 premières minutes. Mais la domination guingampaise restait encore une fois stérile. Le tournant du match s’était produit au retour des vestiaires. A la 48ème minute, Djordjevic s’échappait sur une longue balle et était rattrapé irrégulièrement par un guingampais en position de dernier défenseur (pour l’anecdote). M. Falcone ne sifflait pas de faute. Djordjevic et d’autres joueurs contestèrent la décision. En vain. L’action se poursuivit. En duel avec Cissokho, Giresse s’écroula et l’arbitre cette fois-ci siffla faute. Images à l’appui, Cissokho ne touche pas Giresse qui l’avouera même au joueur sur le coup. Sur son compte Twitter, Cissokho confirmera tout cela juste après le match. Et sur le coup franc « imaginaire », Yatabaré avait égalisé. Score final 1-1. Pour le supporter classique cela s’appelle un score logique au vue des actions guingampaises et du recul des nantais mais pour le supporter qui n’accepte pas que les arbitres faussent autant les matchs, cela s’appelle du vol. Revenir au score de cette manière est honteux. Guingamp aurait dû être à 10 et ce coup franc n’aurait jamais dû être sifflé. La copie conforme du match retour.
C’est le genre de match qui constitue un tournant dans la saison car il divise tout le monde et remet en cause des choses qui ne devraient pas l’être. En effet, depuis samedi, nous lisons partout une « révolte » de la part de certains supporters nantais en manque de jeu à la nantaise qui contestent les choix de l’entraîneur et l’entraîneur lui-même. Certains commencent même à dire qu’ils préféraient Chauvin car avec lui le beau jeu était de retour. Ces supporters ont pourtant été les premiers à le critiquer quand il était incapable de faire gagner le club à l’extérieur et quand le club a fini 9ème au terme de la saison 2011-2012, ils étaient les premiers à ne plus soutenir le coach.
Depuis samedi, les choix tactiques de Der Zakarian sont remis en question. Tactique trop défensive. Peu de jeu. Ces arguments seraient recevables si le FCN était dernier du classement à l’extérieur et en très mauvaise posture pour la montée. Or ce n’est pas le cas. Avec une tactique très défensive et peu créatrice, le FCN est 2ème du classement général et du classement à l’extérieur. Et avec cette composition défensive le FCN était bien parti pour battre un concurrent direct à la montée si l’arbitrage n’avait pas mis son grain de sable dans l’engrenage.
Il serait temps de lister les raisons des échecs et de les classer par ordre d’importance. Le FCN donne peut être le bâton pour se faire battre avec sa tactique frileuse mais qui donne le bâton aux adversaires dans la majorité des cas ? Les hommes en noir.
Il serait également temps de se mettre à jour au niveau du football actuel qui fait gagner en France. Surtout en Ligue 2. Beaucoup trop de supporters nantais sont gourmands. Ils veulent du beau jeu ET la montée. Mais ce sont 2 choses qui ne vont plus très bien ensemble au fur et à mesure que ce football évolue vers un foot 100% business. Monaco est leader et les raisons n’ont rien à voir avec le beau jeu. Caen est au rendez-vous car ils ont appris beaucoup à l’étage supérieur et ils ont gagné en efficacité et réalisme. Guingamp est sur le podium mais a surtout fait la différence grâce à l’envie. Leur beau jeu donne du plaisir aux supporters qui les regardent mais ce n’est pas pour autant cela qui fait la différence et qui rapporte des points. De même en Ligue 1 les équipes qui s’en sortent le mieux et qui sont régulièrement en tête du championnat sont celles qui maîtrisent le mieux les coups de pied arrêté. Les phases arrêtées étant très rarement associées au « beau jeu ».
Chauvin avait redonné un souffle nouveau au jeu nantais mais le club avait fini à la fin de la saison dans le ventre mou. Il a été appelé pour s’occuper de Brest et vu les résultats des brestois, il est difficile de dire que le beau jeu permet à tous les coups de s’en sortir. Il a déjà été menacé d’être licencié.
Der Zakarian avec son style permet au FCN d’être sur le podium et toujours dans le coup pour la montée même si c’est serré et que le club peut aussi bien finir 2ème que 6ème. Les supporters veulent retrouver l’élite et veulent de la stabilité. Ce n’est pas en changeant la moitié du 11 de départ et en licenciant le coach que nous attendrons les objectifs. Laissons le club redresser la barre seul en interne et nous, supporters, continuons de soutenir le staff en place et de dénoncer les choses extérieures au club qui le détruisent. La corruption de la FIFA et la médiocrité de l’arbitrage français couleront bien davantage le club que la tactique frileuse de Der Zakarian, qu’on se le dise.