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Analyses Footballistiques

26ème journée de L2 : FCN 2-0 Le Havre, la compensation était au rendez-vous…enfin presque.

Publié le 26 Février 2013

Préambule :

Je vous fais part d’une prémonition que j’ai eue et que j’ai partagée sur Twitter dans la semaine en apprenant que Djordjevic, notre tireur officiel de pénalty, ne serait pas titulaire :

@FCNAnonymous : « Si Djordjevic pas titulaire samedi l’arbitre va siffler un pénalty qui sera raté. Eternel recommencement. Club maudit. Où est le chat noir ? ».

J’ai écrit cela connaissant le contexte, contexte que j’explique plus tard dans cet article.

Live d’après un Anonymous qui regardait le match sur beIN :

2ème (minute) : « Pelouse complètement abîmée à cause du match de rugby en coupe d’Europe en début d’année » (propos commentateur beIN).

Dans les réactions d’après-match, Riou explique que « cela n’a pas été facile et que le terrain n’a pas aidé ».

Cissokho ajoute : « il y a aussi l’état du terrain qui fait que ce n’était pas facile ».

Certains supporters continuent de nier que la pelouse de la Beaujoire est en très mauvais état. Il va falloir arrêter la mauvaise foi et prendre en compte l’avis des joueurs qui sont sur la pelouse…

6ème : un havrais s'écroule dans la surface nantaise l'arbitre ne siffle pas pénalty. Mombaerts parlera de cette action dans l'après-match. Il n'y avait pas pénalty (voir photo). Deaux fait la faute à l'extérieur de la surface et le havrais tient debout assez longtemps pour tomber dans la surface. Par contre il y avait bien coup franc très dangereux pour Le Havre !

7ème : Faute sur Bessat qui en rajoute et qui crie à cause de la douleur. L’arbitre ne siffle pas faute. Le FCN n’est jamais récompensé quand les joueurs font les acteurs. On est catalogués : « gentils joueurs pas tricheurs » ou dit plus vulgairement : « Trop bons, trop cons ». Je caricature à peine.

9ème : Aristeguieta repris dans la surface. Le Marchand arrive sur le côté et enlève le ballon du pied du joueur nantais. Problème : dans son élan il ne peut empêcher sa jambe de toucher le pied d’appui du vénézuélien qui est donc déséquilibré et tombe sans pouvoir reprendre le ballon (voir photo). D’après la règle (la vraie, pas celle qui dit que l’important c’est de jouer le ballon d’abord, cette règle n’existe pas), c’est faute. Cela se passe dans la surface donc pénalty. Le Marchand empêche une occasion de but incontestable. La règle stipule qu’il faut sortir le carton rouge. Le Havre aurait dû être réduit à 10 après 9 minutes de jeu.

13ème : coup franc à 40 m dans l’axe pour le FC Nantes. Il est joué…en retrait. En Ligue 1 il faudra les jouer dans la surface de réparation ! Choix bien trop frileux à 0-0 à domicile!

14ème : Sur un coup franc de Bessat, Djilobodji en pleine extension vient percuter le gardien (de manière involontaire) qui semblait avoir capté le ballon dans ses mains (voir photo). Le choc avec Djilobodji lui fait relâcher le ballon. En Angleterre il n’y a jamais faute mais en France oui. L’action se poursuit et comme les havrais restent plutôt passifs croyant que l’arbitre va siffler faute sur leur gardien, ils laissent les nantais jouer à fond et sur une frappe de Deaux, François tend son bras pour stopper la course du ballon qui filait au but. Carton rouge et pénalty à suivre. Décision injuste pour Le Havre. Il y aurait dû y avoir faute sur le gardien et donc pas d’expulsion de François ni de pénalty. Aristeguieta rate le pénalty mais a bien suivi et marque dans un 2ème temps. Pour ceux ayant bien suivi, on est en quelque sorte dans la compensation de l’erreur de la 9ème minute…

26ème : Coup franc dangereux pour Le Havre. Très litigieux. Pas de ralenti disponible sur beIN. Rivière a failli marquer sur l’action qui a suivi.

28ème : Rivière met ses crampons sur le genou de Djilobodji. L’arbitre siffle comme si la faute était banale et les esprits s’échauffent donc un peu. L’arbitre fait la remontrance aux 2 joueurs. Pas de carton jaune pour Rivière.

31ème : Faute grossière sur Veigneau (bras dans le visage). M. Thual ne siffle rien. Sur beIN l’un des commentateurs, surpris, explique que c’est le fruit de la compensation à la suite du pénalty accordé pour le FCN. L’arbitre a peut être gardé en tête la double sentence. Il ne faut pas accabler les havrais quitte à ne plus appliquer les règles de l'arbitrage...

35ème : Coup franc pour Le Havre. Aristeguieta détourne en corner mais l’arbitre donne un 6 mètres.

48ème : But de Bessat refusé pour hors-jeu de Gakpé. Il fait action de jeu même s’il ne touche pas le ballon. But logiquement refusé.

56ème : But de Gakpé.

63ème : Carton jaune pour Cissokho. Il perd le ballon « bêtement » et sûrement énervé par cela, il essaie de rattraper cette perte en taclant par derrière le joueur havrais qui lui a subtilisé le ballon. Ayant les jambes trop courtes (attention je n’ai pas dit qu’il était petit comme Valbuena !), son geste est raté il ne touche pas du tout le havrais qui continue son action. Mais M. Thual décide de revenir à la faute et met un carton jaune à Cissokho pour sanctionner l’intention. On aurait aimé voir M. Thual au sifflet de Guingamp-Nantes. Avec lui, Imbula aurait été expulsé « au moins 2 fois » (gifle sur Djordjevic et tacle par derrière sur Veigneau). L’arbitrage médiocre de M. Gautier est encore prouvé. On peut donc souligner que Monsieur Thual a fait des erreurs mais est resté somme toute logique dans son arbitrage. Cela n’excuse pas tout bien entendu.

Dernière demi-heure : Pas grand-chose à signaler. Des nantais qui gèrent. Des havrais impuissants qui passent leur temps à tomber pour obtenir des coups francs et revenir au score. M. Thual tombe dans le panneau. Il a appliqué la double sentence (expulsion + pénalty), il siffle donc tout et n’importe quoi en faveur du Havre pour «compenser». Juste après le but de Gakpé et jusqu’à la 85ème minute, nous avons eu le droit à un arbitrage L1. Match saccadé. Peu de rythme. Toujours facile d’accuser les joueurs mais les hommes en noir participent à ce hachage.

Bilan :

Les joueurs nantais ont bien redressé la barre lors de ce match contre Le Havre. Jouer en supériorité numérique les a rassurés. Et heureusement car beaucoup de supporters trouvaient que cela ne se voyait pas sur le terrain (NB : j’étais en tribune je les rejoins sur cette analyse). Le Havre a gêné le FCN sans pouvoir concrétiser pour autant. Il fallait s’attendre à ce genre de match. Le FCN de Der Zakarian n’est pas réputé pour son beau jeu mais pour son efficacité. Il fallait stopper cette « mini-crise », orchestrée en grande partie par des faits de jeu extérieurs au FCN. La spirale négative s’est donc terminée grâce à cette victoire nette. L’an dernier, quand le FCN s’était retrouvé dans la même situation, il n’avait pas été aussi chanceux. Tout le monde se souvient par exemple du match contre Boulogne où Chauvin avait redistribué les cartes pour relancer son équipe. Djordjevic avait été poussé sur le banc de touche. Le score final de 3-3 n’avait pas permis au FCN de stopper la spirale négative et le club n’avait par la suite plus jamais approché le podium. Chauvin avait voulu gagner par le jeu encore une fois, respect à lui pour cela, mais la naïveté du groupe ne lui permettait pas de récolter les fruits de son travail.

Ce match contre Boulogne en a marqué plus d’un. Surtout la fin de match avec Capoue qui vient provoquer les supporters nantais après avoir marqué le pénalty de l’égalisation à 3-3. N’oublions pas qu’il avait été pris à parti durant tout le match et même lors de l'échauffement.

Ce match m’a plutôt marqué par la combinaison de 2 choses : l’arbitrage exécrable (3 buts sur 6 n’auraient jamais dû être validés, dont 2 pour Boulogne) et la poisse légendaire du FCN. Je ne vais pas revenir sur l’arbitrage je vais plutôt m’arrêter sur ce qui m’a fait avoir une prémonition avant le match contre Le Havre. Avant le match contre Boulogne il faut savoir que le FCN restait sur pratiquement 2 saisons avec en tout seulement 2 pénaltys accordés. Le dernier en date était contre Châteauroux pour une main en dehors de la surface c’est dire comme cette sentence était une denrée rare à obtenir pour le FCN ces dernières années. Contre Boulogne Chauvin avait décidé parmi les nouveautés de laisser Djordjevic le tireur officiel de pénalty sur le banc. Après 5 minutes de jeu, le FCN menait déjà 1-0 (but de Wiltord) et M. Cailleux sifflait un pénalty. Djordjevic ne pouvait pas le tirer. Le FCN n’a jamais eu beaucoup de spécialistes. Derrière lui tout le monde peut prétendre tirer. On se souvient tous de Raspentino qui bouleverse la hiérarchie et qui demande à Wiltord de lui laisser le ballon. La suite on la connaît. Le FCN ne s’était pas mis à l’abri et le club était resté plongé dans une crise constante, avec en toile de fond la « guéguerre » médiatique entre Chauvin et la direction

Voilà pourquoi en apprenant que Djordjevic ne serait pas titulaire samedi contre Le Havre j’ai tout de suite pensé au pénalty qui serait raté. Une coïncidence annuelle ! Merci à « El Colorado » d’avoir respecté la prémonition (et oui même s’il a marqué dans un 2ème temps, le pénalty en lui-même est raté !). Le FCN restait sur deux contre-performances surtout dues à un arbitrage calamiteux. En l’espace de ces 2 matchs, le FCN s’est vu refuser un but sur un hors-jeu inexistant et a encaissé un but à cause d’un hors-jeu non sifflé. Cela ne s’équilibre pas du tout c’est plutôt la double lame. Comme l’an dernier avec le fameux but de Raspentino refusé contre Reims alors que le ballon a franchi la ligne et le but istréen validé alors que le ballon n’a pas franchi la ligne.

Le contexte montrait donc que l’arbitrage pouvait être compensatoire sur ce match. Et quoi de plus simple que de siffler un pénalty non valable pour compenser ?

Après avoir décortiqué les faits de jeu majeurs de ce match, on se rend compte que l’arbitrage a été comme toujours médiocre mais également loin d’être favorable au FCN. Si le carton rouge et le pénalty de la 14ème minute sont injustes, ceux de la 9ème minute étaient totalement justifiés. Heureusement que M. Thual s’est « trompé » sinon le FCN aurait pu crier au scandale une 3ème fois d’affilée. Avec 11 havrais sur le terrain, le score aurait été je pense très différent du score officiel…

Bonus :

1) La déclaration (ironique) de Der Zakarian en conférence de presse d’après match :

« On prend pas de but. On est quand même 2ème meilleure attaque et meilleure défense du championnat mais on n’est pas une bonne équipe. On joue pas bien au ballon. On se fait balader par tout le monde. Mais on est 2ème. »

Oui c’est bien ironique même si beaucoup pensent que non et qu’il est sérieux. Cela s’entend au ton qu’il utilise et à la manière dont il regarde l’assemblée des journalistes. C’est désinvolte. Et il a bien raison ! Belle provocation. Les résultats lui donnent raison. La manière c’est du bonus qui ne paye que trop rarement. Chauvin en sait quelque chose. En attendant le FCN est 2ème avec 48 points, sachant qu’avec un arbitrage plus neutre, il serait devant Monaco (même en prenant en prenant en compte les coups de pouce à Auxerre et à Monaco, je le précise car beaucoup pensent que le calcul n’est fait que dans un sens).

2) Angers un candidat à la montée peut remercier le corps arbitral contre Ajaccio : je vous conseille l’action du but de Keserü. Un cas d’école en matière de retour d’une position de hors-jeu. On se demande encore comment l’arbitre assistant, très bien placé, ne lève pas son drapeau.

3) Sur la page officielle « Ligue 2 » sur Facebook, au coup de sifflet final du match entre Auxerre et Guingamp, les supporters costarmoricains sont venus crier à l’injustice et au vol. Pour eux, le pénalty sifflé à la 93ème minute est injuste. Injuste pourquoi ? Car il est sifflé dans le temps additionnel  et qu’ils perdent à la dernière minute ? Les images parlent d’elles-mêmes. L’auxerrois subit une double faute qui le déséquilibre, la dernière faute étant commise dans la surface. M. Chaoui a pris la bonne décision. L’auxerrois en rajoute car son élan amplifie sa chute mais la faute est là. Les guingampais ont tellement pris l’habitude de l’emporter dans les dernières minutes du match qu’ils ne supportent pas de se prendre un but dans les mêmes conditions. La roue tourne…

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